La sagesse conventionnelle était que les natifs du numérique étaient les seules entreprises de journalisme à prospérer. Mais les grosses mises en garde de BuzzFeed et HuffPost montrent qu’il est impossible de faire confiance aux entreprises dominantes du Web pour créer un média d’actualités.
Si vous vivez par Google et Facebook, vous pourrez par eux. La perte de 1 000 emplois dans le secteur des médias, essentiellement numériques, l’a clairement montré. Les entreprises de presse numérique, qui depuis quelques années seulement étaient la nouvelle étoile brillante du journalisme, ont maintenant entendu parler de la longue secousse de l’industrie de la presse.
Des licenciements divers
La nouvelle du début des licenciements est parvenue sur l’émission matinale de BuzzFeed sur Twitter. Le commentaire, comme le spectacle, était court. BuzzFeed supprime 15 % de ses 1 500 employés, soit quelque 220 salariés. Le même jour, Verizon, faisant partie du groupe HuffPost, a annoncé d’importantes mises à pied dans sa division des médias, notamment des journalistes.
Voici une vidéo montrant l’évolution des médias numériques :
Les réductions se poursuivront chez BuzzFeed, qui a déjà déchargé son équipe chargée de la sécurité nationale, son bureau national et son bureau en Espagne. Comme pour souligner le fait qu’ils étaient tous dans le même bateau, Gannett, la société mère d’USA Today, a licencié des journalistes de nombreux sièges régionaux à travers le pays.
La mort des médias ?
Parmi les institutions concernées, BuzzFeed est sans aucun doute la plus connue. La société a été lancée en tant que site répondant à ce que son fondateur, Johan Peretti, a appelé le réseau pour les milléniales.
Il est passé dans l’actualité en 2012 et visait à rivaliser avec des grands noms comme le New York Times ou encore le Washington Post. Les journalistes qui sont été licenciés chez BuzzFeed et HuffPost étaient différents de ceux du modèle standard de Times ou Post, tant en génération qu’en approche.